Le marché immobilier canadien a connu une reprise remarquable en juillet et on s’attend à ce que cette reprise se poursuive pendant encore quelques mois.
Au printemps, l’immobilier se dirigeait vers l’un des marchés les plus tendus des 20 dernières années. Puis la pandémie du coronavirus a été déclarée, les gouvernements ont imposé des confinements et l’économie s’est arrêtée, étouffant carrément les ventes de maisons. Le mois d’avril a été marqué par certains des chiffres les plus bas jamais enregistrés, mais le marché a fini par reprendre vie en juillet.
« Les choses sont peut-être restées calmes pendant quelques mois, mais en fin de compte, le marché que nous observons actuellement est essentiellement le même que celui dans lequel nous nous dirigions en mars », affirme Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
Les ventes de juillet ont augmenté de plus de 30 % par rapport à l’année précédente et de 26 % par rapport à juin. Le prix moyen d’une maison au Canada a atteint un nouveau record de 571 500 $, ce qui représente une augmentation de plus de 14 % par rapport à juillet 2019.
« La COVID-19 n’a pas détruit le marché du printemps de cette année, elle l’a simplement repoussé dans le temps », indique l’économiste Robert Hogue, observateur bien connu des marchés. Il fait valoir que le marché fort actif du printemps est en cours cet été, car la demande refoulée a été libérée une fois l’économie rouverte.
« Nous nous attendons à une nouvelle diminution de la demande refoulée à des ventes qui resteront soutenues en août et peut-être en septembre avant de baisser plus tard cette année », ajoute M. Hogue. L’augmentation des prix s’explique simplement par l’offre et la demande. Le ratio des ventes aux nouvelles cotations de l’ACI s’est resserré à 73,9 % en juillet; il s’agit d’une hausse de plus de 10 points par rapport à juin et un résultat nettement favorable aux vendeurs. Ce ratio est considéré comme équilibré lorsqu’il s’établit à entre 40 % et 60 %.
L’économiste Cathcart de l’ACI s’attend à ce que la demande demeure supérieure à l’offre.
« Certains achats seront sans doute repoussés, mais l’importance nouvelle de la maison, l’absence de déplacements quotidiens pour plusieurs, le désir d’avoir plus d’espace extérieur et personnel ainsi que de la place pour un bureau à domicile figurent entre autres au nombre des facteurs qui stimuleront certainement une activité qui n’aurait pas eu lieu, n’eût été la COVID-19 », dit-il.