Si la Banque du Canada envisage une autre hausse des taux d’intérêt, elle a reçu de nouvelles munitions, mais elles sont de calibre plutôt faible.
Les plus récentes données sur l’inflation ont hissé le taux d’inflation sur une base annualisée à 1,6 % en septembre, principalement en raison des prix des carburants. Cependant, les chiffres ont rapidement manqué de gaz. Une fois les prix à pompe exclus du calcul, l’inflation descend à seulement 1,1 %, un taux inchangé par rapport à août et bien en deçà de la cible de 2 % de la BdC. Un seul des trois indices de référence de la Banque pour mesurer l’inflation a enregistré une hausse.
Aussi, les dépenses de consommation sont en baisse. La consommation a fléchi de 0,3 % en août, alors que les économistes misaient sur une hausse de 0,5 %.
Encore une fois ici, ce sont les véhicules moteurs qui ont volé la vedette, les achats d’essence et d’automobiles ayant augmenté pour limiter la baisse du volume de ventes à 0,7 %. Sinon, les ventes auraient chuté de 1,7 %. Tout cela semble annonciateur du ralentissement économique général prédit pour la deuxième moitié de l’année. L’actuelle prévision de croissance du PIB est tout aussi morose.
Donc, globalement, la morosité de l’économie retiendra probablement la Banque du Canada dans ses ardeurs de décréter une autre hausse de taux ce mercredi.