Les Canadiens ne font preuve d’aucune retenue lorsqu’il est question d’acheter une première habitation. L’enquête annuelle auprès des emprunteurs hypothécaires de la Société canadienne d’hypothèques et de logement révèle que 85 % des premiers acheteurs étirent leur budget d’accession à la propriété au maximum.
Selon l’enquête de la SCHL, l’abordabilité est le facteur qui pèse le plus pour à la fois les accédants à la propriété et les acheteurs déjà propriétaires, bien plus que d’autres facteurs comme l’état général du logement, le type de quartier et la proximité du travail.
Plus de la moitié des personnes ayant récemment acheté une habitation affirment que d’autres préoccupations clés incluent les coûts imprévus, la crainte de payer trop cher pour leur logement et la hausse des taux d’intérêt. Néanmoins, 76 % des accédants à la propriété sont convaincus qu’ils seront en mesure de respecter leurs obligations hypothécaires. Soixante pour cent des accédants à la propriété et 69 % des acheteurs déjà propriétaires ont indiqué qu’en cas de difficultés financières, ils auraient suffisamment d’avoirs pour subvenir à leurs besoins.
Cette confiance des consommateurs se justifie dans une certaine mesure. De récents rapports des agences de surveillance du crédit Equifax et TransUnion indiquent que la croissance de l’endettement (non hypothécaire) des consommateurs ralentit et que les taux de défaut de paiement sont en baisse. Par ailleurs, le Bureau du surintendant des institutions financières rapporte que la qualité des prêts hypothécaires consentis s’améliore.
La hausse des taux d’intérêt, les taxes imposées aux acheteurs étrangers et le resserrement des règles de qualification hypothécaire semblent refroidir les ventes et les prix de l’immobilier partout au Canada. Cependant, l’Association canadienne de l’immobilier maintient ses prévisions positives.
On s’attend à ce que la Banque du Canada hausse son taux d'intérêt de référence d’un quart de point – l’emmenant ainsi à 1,75 % – ce mercredi.