La Banque du Canada semble vouloir calmer les inquiétudes concernant le calendrier des prochaines hausses de taux d’intérêt et l’état de l’inflation.
La semaine dernière, Lawrence Schembri, sous-gouverneur de la BdC, a déclaré qu’il n’y avait pas de calendrier ferme pour des hausses de taux à venir. Il a affirmé que la Banque continue d’attendre que les capacités excédentaires de l’économie soient éliminées afin que le taux d’inflation cible de 2 % fixé par la banque centrale soit durablement atteint. Elle prévoit que cela se produira « au deuxième ou troisième trimestre » de l’an prochain.
« Il y a beaucoup d’incertitude quant au moment où l’écart de production sera comblé, et il faut donc se garder de penser que ce sera nécessairement au deuxième trimestre. C’est une fourchette de six mois – c’est notre meilleure estimation », a-t-il déclaré.
L’« écart de production » ou la « capacité excédentaire » désigne la différence entre la capacité de production de l’économie – soit la quantité de biens et de services qui pourrait être produite si l’ensemble de la main-d’œuvre et des capitaux était pleinement et efficacement employé – et le niveau réel de production économique.
Selon M. Schembri, il est de plus en plus difficile de prévoir quand l’écart se referme, car la relation traditionnelle entre les conditions du marché du travail et l’inflation est devenue plus difficile à mesurer.
L’inflation revient généralement à la cible lorsque les capacités inutilisées de l’économie sont absorbées et que l’économie retrouve un niveau d’emploi maximal. Cependant, le marché du travail a évolué depuis le début de la pandémie, ce qui rend moins utiles les mesures traditionnelles de la capacité excédentaire, selon M. Schembri.
L’inflation continue de s’emballer et la BdC continue de mettre de l’avant des facteurs temporaires, comme les coûts de l’énergie et les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement. La Banque s’attend à ce que l’inflation se calme à mesure que l’emploi et la productivité s’améliorent.