Les taux d’intérêt commencent à subir un effet d’entraînement. De façon inattendue, la banque centrale sud-coréenne a retranché un quart de point sur son taux de référence la semaine dernière. Les Coréens ont ainsi donné suite à des mesures similaires qui ont été prises par les banques centrales de l’Indonésie et de l’Afrique du Sud. La Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne ont aussi donné des indications qu’elles pourraient s’apprêter à réduire les taux.
La principale différence étant que les Américains et les Européens parlent de faire des coupures en vue de prévenir un ralentissement économique, tandis que la Corée du Sud et les autres ont déjà déclaré un recul de leur PIB. Les banques d’Asie font aussi face aux retombées des ralentissements en Chine et à Singapour.
Depuis le mois d’avril, la Malaisie, les Philippines, l’Inde et la Nouvelle-Zélande ont toutes réduit leurs taux. On s’attend à ce que la Chine emboîte le pas si les États-Unis abaissent leur taux directeur.
La Banque du Canada n’a donné aucun signe en ce sens. Elle invoque une économie en croissance et des planchers records au chapitre du taux de chômage. Cependant, de nombreux observateurs du marché s’attendent à ce que la Banque du Canada procède à au moins une coupure d’ici la fin de l’année, particulièrement si les États-Unis le font.
Néanmoins, tout cela a peu d’incidence sur les acheteurs de maison. La Banque du Canada a procédé de fait à une réduction de taux en baissant son taux de référence de 15 points de base, à 5,19 %. Cela facilitera quelque peu la simulation de crise au titre de la ligne directrice B-20. RateSpy.com estime qu’à raison d’une mise de fonds de 20 %, une personne qui gagne 50 000 $ jouit d’une hausse de 4 000 $ de son pouvoir d’achat, tandis qu’une personne qui gagne 100 000 $ peut se permettre environ 8 300 $ de plus.
Les propriétaires de maison qui renouvellent leur prêt bénéficient aussi d’un répit en ce moment. Les prêts hypothécaires à taux fixe 5 ans standard sont environ 30 points de base moins chers qu’ils ne l’étaient il y a cinq ans. Les données subjectives provenant des quatre coins du globe ont entraîné la baisse du taux des obligations de 5 ans, qui s’est répercutée sur les taux hypothécaires.