Le coût moyen d’une maison a atteint un nouveau sommet au Canada en janvier. L’Association canadienne de l’immeuble situe le prix moyen à 748 450 $, ce qui représente une augmentation de 21 % par rapport à la même période l’an dernier et de près de 5 % par rapport à décembre [2021]. (Comme d’habitude, ce sont les marchés de Toronto et de Vancouver qui font grimper la moyenne. Lorsque ces marchés sont exclus du calcul, le prix moyen chute d’environ 160 000 $ pour s’établir à 588 450 $.)
Au cours des derniers mois, de prétendus « investisseurs » ont été accusés d’avoir alimenté la flambée des prix. L’économiste bancaire de renom Douglas Porter affirme que ces investisseurs stimulent la demande dans un marché très tendu.
« Les études qui se sont succédé ces derniers mois ont montré que les investisseurs ont joué un rôle énorme dans cette situation. Il est vrai que l’offre n’est pas suffisante pour répondre à la demande apparemment insatiable des investisseurs », dit-il.
« Il y a une fièvre spéculative qui prend le dessus sur les marchés privés, et c’est ce qui est en train de se passer », affirme Peter Routledge, surintendant des institutions financières, dont le bureau est l’organisme de réglementation fédéral des banques.
Cependant, un examen des données compilées par la Banque du Canada par le professeur de gestion immobilière Murtaza Haider et l’agent immobilier Stephen Moranis suggère que l’influence des investisseurs ne s’est pas intensifiée.
Les investisseurs, qui sont des propriétaires auxquels sont attribués plusieurs prêts hypothécaires, représentent environ 20 % des acheteurs. Cette proportion est très constante depuis 2014, soit bien avant la flambée actuelle des prix. Même si 20 % représentent un segment de marché important, ce segment est plus petit que le segment des premiers acheteurs, qui représentent environ la moitié du marché, et que celui des acheteurs déjà propriétaires – ceux qui libèrent un prêt hypothécaire et le remplacent par un nouveau – qui représentent environ 30 % du marché.