La probabilité du décret d’une hausse de taux d’intérêt par la Banque du Canada semble poindre de plus en plus loin à l’horizon.
On s’attend à ce que la Banque reste encore une fois sur la touche cette semaine lorsqu’elle procédera à son annonce concernant les taux, prévue pour ce mercredi.
Une récente enquête menée par Reuters suggère que les économistes ont carrément changé leur fusil d’épaule lorsqu’il est question des intentions de la Banque. Pas plus tard que le mois passé, les prévisionnistes s’attendaient à une hausse d’un quart de point de pourcentage au troisième trimestre et encore une autre hausse l’an prochain. Maintenant, ils ne s’attendent à aucun changement avant le début de 2020. Et il n’y a pratiquement aucune attente que le taux baisseront avant la fin de l’année prochaine.
Par conséquent, la Banque du Canada s’harmonise avec la Réserve fédérale américaine et d’autres grandes banques centrales. Plusieurs grandes économies de la planète ont fléchi, principalement en raison des incertitudes commerciales entre la Chine et les États-Unis. L’économie canadienne est aussi affectée par la déprime des prix du pétrole ainsi qu’un ralentissement du marché du logement.
Les observateurs du marché porteront une grande attention au Rapport sur la politique monétaire lorsque la BdC fera le point sur les taux cette semaine. Les courtiers immobiliers et les prêteurs hypothécaires exercent des pressions pour obtenir un assouplissement de la simulation de crise menée conformément à la ligne directrice B-20, dans l’espoir qu’un tel assouplissement réinjecte de la vie dans le marché. La probabilité est défavorable à ce que la Banque se porte à la défense d’un quelconque assouplissement. Les ménages canadiens demeurent endettés à des niveaux records et la probabilité d’une récession d’ici les deux prochaines années ne cesse d’augmenter.