Le marché canadien de l’habitation tarde toujours à prendre ses vacances d’été. Les chiffres d’août de l’Association canadienne de l’immobilier montrent que les ventes ont augmenté de 33,5 % par rapport à août 2019 et de plus de 6 % par rapport à juillet 2020 – un autre mois record.
Près de 59 000 propriétés ont changé de mains le mois dernier. Il s’agit donc du mois d’août le plus occupé de tous les temps.
Les prix ont également augmenté en août. La moyenne nationale a augmenté de 18,5 % sur douze mois pour s’établir à 586 000 $. Comme d’habitude, les marchés de Toronto et de Vancouver ont eu une influence de taille sur ce chiffre. Lorsque ces deux marchés sont exclus des calculs, le prix national moyen chute à 486 000 $ (+18 % sur douze mois).
L’indice des prix des propriétés de l’ACI, qui compense des anomalies comme Vancouver et Toronto, fait état d’une hausse sur douze mois de 9,4 %.
Le ratio ventes/nouvelles inscriptions s’est légèrement amélioré en août, ayant baissé à 69 % par rapport à plus de 72 % en juillet. C’est une petite bonne nouvelle pour les acheteurs, mais nous demeurerons néanmoins fermement en territoire de « marché de vendeurs ».
Si le boom enregistré pendant l’été a compensé la baisse induite par la COVID plus tôt dans l’année, les observateurs du marché s’attendent à des signes d’un nouveau ralentissement ou pire encore.
Les préoccupations continuent de graviter autour de ce qui se passera une fois que les 267 milliards de dollars en reports de prêts hypothécaires et d’autres prêts arriveront à échéance et que les aides gouvernementales pour répondre à la COVID-19, comme la PCU, prendront fin.