La Banque du Canada demeure optimiste quant aux perspectives de l’économie canadienne, mais…
Dans sa plus récente revue du système financier, la banque centrale précise que deux problèmes perdurent et que deux autres gagnent en importance.
Le niveau élevé de l’endettement des ménages et des vulnérabilités dans le marché de l’habitation demeurent les principales menaces qui planent sur le système financier. De plus, la probabilité croissante d’une récession et les risques accrus associés aux prêts commerciaux ajoutent aux préoccupations.
À la fin de 2018, le ratio d’endettement des ménages canadiens atteignait presque 180 %. C’est donc dire qu’ils devaient alors 1,80 $ pour chaque dollar de revenu disponible. Quant aux entreprises canadiennes, leur ratio d’endettement s’établit maintenant à 315 %. Une part croissante des emprunts contractés par les entreprises passent par le marché obligataire américain et sont versés en dollars américains. De plus petites entreprises ainsi que des entreprises dont la cote de crédit est moins favorable se tournent vers le marché des prêts consortiaux, ce qui peut les assujettir aux changements d’humeur des investisseurs.
Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, est plus confiant quant à la situation dans le marché de l’habitation.
« De nouvelles mesures ont ralenti l’emprunt, modéré les comportements spéculatifs sur les marchés de l’habitation et rendu le système financier plus résilient », peut-on lire dans le rapport.
« Bien que les facteurs fondamentaux dans le secteur du logement restent globalement robustes, et que l’on s’attende à ce que celui-ci se remette à croître plus tard cette année, nous continuons de surveiller ces vulnérabilités de près. »