L’inflation est de retour sur l’écran radar des observateurs du marché, mais elle ne semble pas constituer une grave menace.
Selon Statistique Canada, l’inflation globale s’est chiffrée à 2 % en décembre. Dans les faits, la hausse a été contenue par des prix plus bas à la pompe. Si l’on exclut le prix de l’essence, l’inflation globale bondit alors à 2,5 % sur douze mois. Cette hausse peut sembler considérable étant donné que, en novembre, l’inflation s’établissait à 1,7 % et l’attente inflationniste pour décembre était alors de 1,7 %.
Les deux principaux facteurs ayant contribué à l’inflation ont été une augmentation de près de 30 % des prix des billets d’avion et un bond de 15 % des prix des fruits et légumes. Dans les deux cas, ce sont des variations saisonnières, décembre étant le mois des déplacements des fêtes et le début de l’habituelle dépendance hivernale de produits agricoles importés.
Cependant, il est peu probable que la Banque du Canada soit prête à procéder à un ajustement des taux d’intérêt. La moyenne de ses trois mesures de l’inflation de référence – qui ne tient pas compte de produits volatils comme les aliments et les carburants – établit le taux à 1,9 % pour décembre. Ce taux demeure en plein centre de la plage cible de la Banque et va dans le sens des projections de la Banque pour 2019.
D’intérêt pour les courtiers hypothécaires, Statistique Canada a également identifié une augmentation de l’ordre de 7,5 % des taux d’intérêt hypothécaires parmi les facteurs ayant contribué à la hausse de l’inflation. Toutefois, cela s’avère plutôt discutable à l’heure actuelle, car les grandes banques semblent prêtes à baisser leurs taux fixes cinq ans.