L’économie canadienne continue de donner obstinément raison à la Banque du Canada, qui maintient sa politique relative aux taux d’intérêt. Les observateurs du marché sont à peu près unanimes et prévoient que la banque centrale restera à l’écart, encore une fois, lorsqu’elle annoncera sa décision relative aux taux plus tard cette semaine.
Les plus récents chiffres provenant de Statistique Canada indiquent que le produit intérieur brut a enregistré une croissance de 1,3 % au troisième trimestre. Il s’agit d’un ralentissement, mais nous demeurons loin de tout ce qui inciterait la BdC à intervenir. Les dépenses de consommation et le logement sont considérés comme les principaux facteurs auxquels cette croissance est attribuable.
Le secteur du logement s’est bien remis de son rendement morose plus tôt cette année et il semblerait que le marché ait connu un atterrissage en douceur. Cependant, la Banque demeure craintive qu’une baisse de taux d’intérêt déclenche une nouvelle ronde d’achats alimentés par l’endettement. De l’avis de la Banque, l’endettement élevé des ménages demeure un des principaux facteurs qui rend l’économie canadienne vulnérable.
Bien entendu, une baisse de taux d’intérêt affaiblirait le dollar canadien relativement fort, ce qui nuit au secteur de l’exportation. Toutefois, la Banque a déclaré qu’elle aimerait voir utiliser d’autres méthodes pour encourager les exportations et les investissements des entreprises. Même des taux d’intérêt plus bas et un huard affaibli pourraient s’avérer insuffisants pour contrer les turbulences économiques mondiales qui découlent des guerres tarifaires et commerciales en cours ayant ralenti la croissance mondiale.
Maintenant, les prévisionnistes regardent vers l’avenir et ne prévoient aucune hausse ou baisse des taux d’intérêt avant le deuxième trimestre de 2020 au plus tôt. D’ici là, nous devrions commencer à observer les effets de la campagne électorale présidentielle aux États-Unis.