Maintenant que nous amorçons le deuxième trimestre de 2018, il ne fait plus aucun doute que nous traversons une période propice aux hausses de taux d’intérêt. Malgré la prudence dont fait preuve la Banque du Canada, l’amélioration de la conjoncture économique aux États-Unis et l’adoption d’un ton plus agressif par la Réserve fédérale ont eu pour effet de modifier le discours de « si les taux augmentent » à « quand les taux augmenteront et de combien ».
Les hausses de taux d’intérêt aux États-Unis ont eu pour effet d’augmenter les rendements des obligations gouvernementales américaines. Ici au Canada, le coût d’un prêt hypothécaire à taux fixe est à la hausse. L’influence des États-Unis réduit quelque peu la pression sur la Banque du Canada de hausser son taux directeur. Il convient de souligner, par ailleurs, que les hausses de taux ne se font pas autant sentir du côté des épargnants que du côté des emprunteurs.
Un facteur clé sera l’inflation. Les économies américaine et canadienne fonctionnent presque à plein régime et les taux d’emploi sont élevés. Ce sont deux principaux facteurs inflationnistes. Le Canada vient tout juste d’annoncer un taux d’inflation annuel de 2,2 %, soit un taux supérieur à la cible de 2 % fixée par la banque centrale. Aux États-Unis, l’inflation se chiffre à 2,8 %, ce qui représente également un taux supérieur à la cible fixée.
Maintenant que la plus récente ronde d’annonces de taux d’intérêt est derrière nous (la Réserve fédérale ayant haussé son taux d’un quart de point, la BdC ayant laissé le sien inchangé), les analystes s’attendent à deux, voire trois autres hausses aux États-Unis et à deux ou encore une seule hausse au Canada.