Les ménages canadiens sont un peu plus pauvres et un peu plus enfoncés dans l’endettement. Les plus récents chiffres de Statistique Canada indiquent que la richesse nationale au pays a baissé et que le ratio d’endettement a augmenté au quatrième trimestre de 2018.
La valeur nette de l’ensemble des ménages a baissé de 2,8 % au cours des trois derniers mois de l’année dernière, pour s’établir à 10,74 milliards de dollars. Le ralentissement du marché du logement y était pour quelque chose, mais la principale cause a été une baisse de la valeur des « avoirs financiers », menée notamment par une baisse de 7,5 % du cours des actions et d’autres parts en fonds d’investissement.
Le quatrième trimestre de 2018 a été le pire trimestre pour l’immobilier depuis le quatrième trimestre de 2008. Une baisse de 1,4 % de la valeur de l’immobilier résidentiel est considérée comme avoir mené à une baisse globale de 1,0 % de la valeur des actifs « non financiers ». L’immobilier représente généralement le principal actif non financier des ménages.
L’inquiétant ratio d’endettement des ménages au Canada a une fois de plus grimpé en fin d’année 2018. Il se chiffre maintenant à 178,5 %, ce qui signifie que le ménage moyen doit 1,79 $ pour chaque dollar qu’il lui reste une fois toutes ses autres factures payées. Une bonne partie de cette augmentation est attribuable aux emprunts hypothécaires. La demande de prêts hypothécaires a augmenté alors que celle d’autres emprunts de crédit à la consommation a baissé. La Banque du Canada considère que le ratio d’endettement élevé représente la principale menace intérieure qui plane sur l’économie du pays.
Statistique Canada offre une certaine rassurance. Il indique que les deux premiers mois de 2019 présentent des signes de reprise. Les chiffres sur l’emploi en janvier et en février ont largement dépassé les attentes. Aussi, février a été marqué par une hausse de la croissance des salaires ayant dépassé les prévisions.