Les taux d’intérêt sont bel et bien en hausse au Canada. La semaine dernière, pour la deuxième fois d’affilée, la Banque du Canada a doublé son taux directeur. Il s’établit désormais à 1,0 %, contre 0,50 % en mars et 0,25 % auparavant.
La raison principale de ces hausses : « L’inflation est trop élevée », a affirmé le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem. Il a également précisé que d’autres hausses de taux sont à prévoir. L’inflation se situe actuellement à environ 6,0 %, ce qui représente un sommet en 30 ans au Canada.
La Banque veut réduire la demande des consommateurs, et, pour ceux qui ont des prêts hypothécaires, cela signifie des coûts plus élevés.
Dans le rapport économique trimestriel qui accompagnait l’annonce du 13 avril concernant les taux d’intérêt, la banque centrale s’est autorisée à agir plus rapidement et plus vigoureusement contre l’inflation. Elle a relevé son prétendu « taux neutre » d’un quart de point, le plaçant dans la fourchette de 2,0 % à 3,0 %. Le « taux neutre » est le taux directeur qui est considéré comme ne stimulant ni ne freinant l’économie.
Il peut être pertinent de souligner que des taux plus élevés pourraient contribuer à l’inflation. L’habitation ou, comme l’appelle Statistique Canada, le « logement » est un élément clé dans les calculs de l’inflation de l’organisme. Bien que Statistique Canada ne tienne pas compte du coût d’achat d’un logement (il considère l’immobilier comme un actif plutôt que comme un passif), il comptabilise le coût de vivre dans un logement. Ce coût comprend des éléments tels que les réparations, l’entretien, l’impôt foncier et le coût des intérêts hypothécaires.
La Banque du Canada utilise ensuite ces calculs pour formuler ses politiques en matière de taux d’intérêt.