On ne peut guère reprocher aux acheteurs, aux courtiers et aux prêteurs d’avoir l’impression que l’État fédéral semble prendre deux directions différentes à la fois sur la question des prêts hypothécaires. L’agence fédérale du logement réclame une chose alors que la Banque du Canada semble ouvrir la voie au contraire.
Au début du mois, Evan Siddall, PDG de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, a envoyé une lettre aux banques, aux prêteurs hypothécaires et aux assureurs hypothécaires privés, leur demandant de resserrer leurs exigences à l’égard des emprunteurs. Il a demandé aux prêteurs de cesser d’offrir des prêts hypothécaires à haut risque aux premiers acheteurs surendettés pour le bien de la santé économique future du Canada et de la SCHL elle-même.
« Nous nous approchons du niveau minimum de part de marché dont nous avons besoin pour pouvoir protéger le marché hypothécaire en temps de crise », a écrit M. Siddall, ajoutant que la SCHL a besoin du soutien des prêteurs pour éviter « que notre présence sur le marché ne s’érode davantage ».
Alors que la SCHL réclame des normes plus strictes, la Banque du Canada vient d’assouplir ses exigences en matière de simulations de crise pour les prêts hypothécaires pour la troisième fois depuis le début de la pandémie. Le taux de référence a été abaissé de 15 points de base pour atteindre 4,79 %. Cela représente environ 7 500,00 $ de pouvoir d’achat supplémentaire pour un emprunteur à ratio élevé dûment qualifié. Il ne suffit probablement pas de supprimer les barrières à l’entrée, mais cela contribuerait certainement à réduire les coûts de clôture.