L’accession à la propriété demeure difficile et les règles d’admissibilité en matière de prêts hypothécaires ont été resserrées. Certains acheteurs se tournent donc vers des prêteurs alternatifs, tandis que d’autres se fient à des faits alternatifs.
Une récente enquête menée par l’agence de surveillance du crédit Equifax suggère qu’il est considéré comme de plus en plus acceptable de manipuler délibérément les chiffres fournis dans une demande hypothécaire et c’est notamment le cas parmi les acheteurs plus jeunes. Près qu’un quart (23 %) des milléniaux interrogés soutiennent que c’est acceptable de gonfler son revenu déclaré dans une demande hypothécaire. C’est presque le double du pourcentage pour l’ensemble de la population (12 %). Au total, 19 % des milléniaux sondés ont avoué avoir falsifié leur demande.
L’enquête laisse aussi entendre que 53 % des consommateurs jugent que la fraude hypothécaire est un problème qui gagne en ampleur. Cependant, selon certaines indications, les gens ne comprennent pas nécessairement bien ce qui constitue une fraude. Parmi les répondants, 51 % ont indiqué que les fraudes sont fort probablement commises par des membres du crime organisé. Cette proportion atteint 56 % parmi les milléniaux. Par ailleurs, 16 % des répondants considèrent que la fraude hypothécaire est un crime sans victimes. Parmi les milléniaux, la proportion bondit à 23 %.
Les chiffres sembleraient suggérer que nombre de personnes ne perçoivent pas qu’un « pieux mensonge » dans une demande hypothécaire constitue une fraude ou un véritable crime. Bien qu’il soit peu probable qu’un consommateur soit jeté en prison pour avoir « trafiqué les chiffres » fournis dans sa demande hypothécaire – comme le souligne Equifax –, se faire prendre à mentir ou aboutir dans une situation de précarité après avoir falsifié un document peut être lourd de conséquences pour la cote de crédit dudit consommateur.