Tout indique que les Canadiens ont repris leur mauvaise habitude. En effet, selon deux nouveaux rapports, l’endettement augmente encore une fois.
Les plus récents chiffres de Statistique Canada établissent le ratio d’endettement des ménages à près de 176 % pour le troisième trimestre. C’est à la hausse par rapport à 175,4 % pour le deuxième trimestre et ça représente une croissance de 1,2 % sur une base annualisée. Les salaires n’ont augmenté que de 0,9 %. Le service de la dette a atteint un sommet historique au troisième trimestre, à tout juste un peu moins de 15 %. La valeur nette nationale a augmenté de 0,1 %.
Un rapport correspondant produit par l’agence de suivi du crédit Equifax indique que la majorité de la dette des Canadiens est constituée de prêts hypothécaires.
Selon Equifax, les Canadiens doivent près de deux milliards de dollars en crédit à la consommation. Les prêts hypothécaires représentent plus de 1,3 milliard de ce montant. Il s’agit d’une hausse de 4,5 % par rapport à l’an dernier. L’endettement non hypothécaire a augmenté de 3,2 % sur douze mois. Il s’agit de l’augmentation la moins élevée depuis 2016.
Bien que les Canadiens semblent exercer un meilleur contrôle de leurs dépenses, le volet hypothécaire des chiffres demeurera probablement préoccupant pour les responsables des politiques monétaires. Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, continue de mentionner le niveau d’endettement élevé comme la principale vulnérabilité intérieure de l’économie canadienne. Ce niveau d’endettement demeure un de ses principaux arguments contre une baisse des taux d’intérêt.
Le rapport d’Equifax soutient certaines des préoccupations. Bien que les taux de défaut de paiement soient étonnamment bas au Canada, ils sont néanmoins à la hausse. La proportion de consommateurs qui sont en retard de 90 jours ou plus dans leurs paiements non hypothécaires est de seulement 1,15 %, mais c’est en hausse de 10 %. Le taux de délinquance hypothécaire demeure très faible, à 0,18 %. Il s’agit néanmoins une hausse de près de 7,0 % sur un an.
Equifax fait valoir qu’une augmentation du nombre de faillites et de propositions de consommateurs dissimule un problème plus grave en matière de défauts de paiement.