Étant donné les prix élevés et le resserrement des conditions d’admissibilité, des acheteurs immobiliers continuent d’évaluer la viabilité de louer une partie de leur maison pour gagner un revenu supplémentaire ou couvrir une partie de leurs versements hypothécaires. Ce n’est pas hors du commun et c’est une pratique qui gagne en popularité parmi des acheteurs plus jeunes.
Selon une enquête menée par l’une des grandes banques canadiennes, 26 % des propriétaires louent une partie de leur maison ou prévoient le faire. Dans le cas de près d’un tiers de ce groupe, l’espace loué se trouve dans la résidence principale. Parmi les milléniaux, ils sont près de la moitié à louer de l’espace ou à avoir l’intention de le faire. Parmi ceux qui cherchent une maison à l’heure actuelle, 54 % des milléniaux affirment qu’ils opteraient pour une propriété leur permettant de gagner un revenu locatif, comparativement à seulement 25 % des baby-boomers.
Mais est-ce que ça vaut la peine? La réponse à cette question dépend de l’attitude et des attentes. Selon l’enquête susmentionnée, 80 % des propriétaires sont d’avis qu’il est logique d’un point de vue financier pour eux d’offrir en location de l’espace dans leur maison, bien qu’ils accordent plus d’importance à leur temps et à leur intimité.
Être propriétaire est un travail de tous les instants. Bien qu’on considère le revenu locatif comme un « revenu passif », vous devez être prêts à répondre aux préoccupations de vos locataires rapidement et à couvrir des coûts imprévus, par exemple en entretien. La location peut devenir une source de stress financier.
Cependant, même les personnes ayant le tempérament nécessaire doivent bien prendre en considération les avantages financiers ainsi que les responsabilités juridiques. L’enquête a permis d’apprendre que près des trois quarts des propriétaires soutiennent que les avantages fiscaux en valent la peine, et ce, même s’ils perdent de l’argent en louant. Cela est peut-être le résultat d’une méconnaissance. Il vous est important de savoir ce que vous pouvez déduire ainsi que vos futures obligations fiscales. Nombre de nouveaux propriétaires ont droit à une très mauvaise surprise au moment de produire leur déclaration de revenus.
Utiliser une partie de votre maison pour générer des revenus en vue d’assurer votre admissibilité à un prêt hypothécaire peut aussi s’avérer délicat. Les prêteurs ont des critères variables qu’ils appliquent pour établir le montant de revenu locatif réel ou potentiel qui peut être utilisé dans le cadre d’une demande de prêt. Selon un calcul courant, celui qui consiste à appliquer un pourcentage du revenu locatif que touche un emprunteur aux fins de rehausser son admissibilité aux yeux du prêteur, une suite dans votre maison louée 1 000 $ par mois se traduira par un revenu net de seulement 195 $ par mois aux fins de votre demande de prêt hypothécaire.