Cette semaine, la Banque du Canada procédera à sa première annonce en 2018 concernant les taux d’intérêt et la prévision de la majorité est qu’une nouvelle hausse sera décrétée.
Les données sur l’emploi de décembre semblent avoir été le dernier indicateur nécessaire pour convaincre la Banque de donner le feu vert à une hausse de taux. La création de près de 80 000 emplois et un taux de chômage de 5,7 % – le taux le plus bas depuis 1976, année depuis laquelle des données statistiques comparables sont tenues – ont suffi pour calmer les incertitudes grandissantes concernant l’issue de la renégociation de l’ALENA.
Le marché obligataire perçoit certainement le portait de l’emploi comme prometteur et les rendements des obligations du gouvernement du Canada de 5 ans ont bondi, déclenchant du coup une ronde de hausses des taux hypothécaires fixes 5 ans par les grandes banques.
En plus de la situation d’emploi, l’inflation est dans la mire de la perspective à long terme. À 2,1 %, le taux d’inflation est à peu près au niveau où la Banque du Canada souhaite le voir. Certains s’attendent à ce que la croissance des salaires exerce une certaine pression à la hausse sur l’inflation. Cependant, des facteurs plus macroéconomiques comme l’endettement, le nombre croissant de retraités et les gains d’efficacité sur le plan technologique auront probablement pour effet de modérer les hausses de prix.
Si une hausse de taux est en effet décrétée mercredi, la plupart des analystes prédisent que la Banque du Canada ne procédera pas à une hausse subséquente avant un certain temps. La BdC demeure très préoccupée par l’endettement élevé des ménages et il reste à voir comment la nouvelle simulation de crise hypothécaire affectera le marché du logement. Les économistes qui prédisaient jadis trois hausses de taux cette année n’en prédisent maintenant que deux.