Nous avons reçu beaucoup de données économiques inquiétantes ces derniers temps.
À la fin du mois de février, le taux de chômage s’élevait à 5,6 % et près de 250 000 emplois avaient été créés au cours des 12 mois précédents. À la fin de mars, près d’un million d’emplois avaient été rayés de la carte. La Conference Board du Canada projette que ce total pourrait atteindre 2,8 millions d’ici la fin d’avril. La meilleure estimation actuelle est que le taux de chômage atteint environ 20 %.
À l’échelle nationale, les mises en chantier ont baissé de 7,3 % entre février et mars. La valeur des permis de construire – un indicateur prospectif – s’est effondrée en mars, chutant de 23 %.
Aussi affligeants que soient les chiffres, la véritable source d’anxiété reste l’inconnu. Cependant, plusieurs des économistes les mieux connus du pays font preuve de courage. Ils soulignent la nature temporaire des pertes d’emplois. Selon Statistique Canada, la plupart des travailleurs s’attendent à être de retour au travail d’ici environ six mois, une fois que la pandémie du coronavirus devrait avoir été maîtrisée. Nous avons également appris que les chiffres de l’emploi d’un mois à l’autre peuvent être volatils et doivent être surveillés dans le temps pour établir des tendances.
La baisse des mises en chantier peut être attribuée, au moins en partie, aux interdictions de nouvelles constructions. Un certain nombre de territoires limitent les activités des entrepreneurs à l’achèvement des projets en cours seulement. De plus, la baisse des permis de construire est inégale dans tout le pays. La Colombie-Britannique est en baisse de près de 27 % et l’Ontario, de 50,5 %. À l’opposé, l’Alberta et Halifax enregistrent des gains de près de 12 % et de 153 % respectivement.