La plupart des données économiques du Canada sont jugées positives. La Banque du Canada semble avoir déterminé à éliminer le problème persistant d’un faible taux d’inflation. Elle invoque la croissance du PIB et l’amélioration de la conjoncture du marché du travail pour expliquer son raisonnement.
Le PIB du Canada était en hausse de 0,6 % en mai et en hausse de 4,6 % sur douze mois. Le mois dernier, le Fonds monétaire international a fait passer sa prévision de la croissance économique au Canada de 1,9 % à 2,5 %, plaçant ainsi le Canada en tête des pays du G7 en matière de croissance économique.
Le taux de chômage au Canada est si faible qu’on parle maintenant de plein emploi. Il se chiffre actuellement à 6,3 %, soit à son niveau le plus bas depuis octobre 2008.
Malgré ces données encourageantes, il y a un indicateur qui continue de traîner de la patte. Cet indicateur, lorsque combiné au ralentissement du marché du logement, pourrait nuire à la confiance des consommateurs.
La croissance des salaires au Canada demeure obstinément faible. L’économie a créé 11 000 emplois en juillet, portant ainsi le total sur douze mois à plus de 387 000. Cependant, les salaires n’ont augmenté que de 1,3 % au cours de cette même période de douze mois.
En règle générale, c’est perçu comme un signe qu’il y ait encore place pour de la croissance de l’économie et de l’emploi. C’est également perçu comme une situation qui accorde à la BdC une plus grande marge de manœuvre pour décréter une autre hausse des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année. Cependant, alors que les salaires stagnent, que les taux d’intérêt augmentent et que les prix des maisons baissent, le réconfortant « effet de richesse » dont bénéficient nombre de Canadiens risque fort bien de s’estomper.