Comme prévu, la Banque du Canada a maintenu son taux de référence à un jour à 0,25 % et elle reste déterminée à maintenir ce taux jusqu’au deuxième semestre de l’an prochain. Cependant, le gouverneur Tiff Macklem signale que le changement s’en vient.
Depuis un certain temps, la Banque se penche sur des données économiques mitigées : une performance décevante du PIB au deuxième trimestre, une croissance de l’emploi plus soutenue que prévu en août et une reprise de l’économie américaine qui peine toujours à s’installer véritablement.
La Banque est également retenue par les élections fédérales du 20 septembre. Les banques centrales sont notoirement réticentes à apporter des changements pendant des cycles électoraux, de peur de donner l’impression de s’ingérer dans le processus électoral.
Néanmoins, M. Macklem a récemment exposé les intentions de la Banque dans un discours prononcé devant un groupe de gens d’affaires du Québec. Il a clairement laissé entendre que la Banque allait réduire son programme d’achat d’obligations ou d’assouplissement quantitatif (AQ). Le ralentissement est considéré comme un indicateur clé de la hausse des taux d’intérêt. Comme nous l’avons déjà mentionné, sans donner de date, M. Macklem a indiqué que la Banque envisageait toujours le deuxième semestre de 2022 avant de faire quoi que ce soit. M. Macklem a également révélé qu’il est probable que les taux commencent à augmenter avant que le programme d’assouplissement quantitatif ne soit terminé.
À présent, de nombreux observateurs du marché s’attendent à du mouvement lors de la fixation des taux du 27 octobre et dans le Rapport sur la politique monétaire qui l’accompagnera. L’élection sera alors terminée et la Banque disposera alors d’un autre trimestre de données sur le PIB et d’un autre mois de chiffres sur l’emploi pour éclairer ses décisions.