De nombreux indicateurs relatifs à l’économie et à l’habitation se présentent bien. Cependant, sommes-nous en train de monter l’échelle du redressement, ou s’agit-il plutôt de seulement la première remontée d’un manège de montagnes russes?
La meilleure nouvelle jusqu’à présent est probablement le bond surprenant de l’emploi enregistré en juin. Plus de 950 000 emplois ont été restaurés le mois dernier, ce qui est bien mieux que les 700 000 que prévoyaient les économistes. Il y a eu ajout d’emplois dans chaque province et ce sont l’Ontario et le Québec qui ont enregistré les plus importants gains.
La vigueur du marché de l’emploi est une bonne nouvelle pour les secteurs de l’habitation et du crédit hypothécaire. Bien qu’il n’y ait aucun lien direct avec les chiffres de l’emploi du mois dernier, les statistiques de juin de certaines des plus principales chambres immobilières du pays montrent que le niveau de confiance demeure élevé. Sur une base annuelle :
- La région du Grand Toronto affiche une augmentation de 1,4 % des ventes et une hausse de 12 % du prix moyen;
- Les ventes dans le Grand Vancouver ont augmenté de près de 18 % et les prix, de 3,5 %;
- Dans le Grand Montréal, les ventes ont augmenté de 16 % et les prix, de 6,0 %;
- À Ottawa, les ventes ont baissé légèrement (01,4 %), mais le prix moyen a bondi de 17 %;
- Calgary, qui a été durement touchée par la faiblesse des prix du pétrole ainsi que par le confinement imposé en raison de la COVID-19, a connu une modeste baisse de 2,0 % des ventes et une légère chute de 0,2 % des prix.
Les chiffres sont bons, surtout dans ces circonstances. Cependant, à mesure que les programmes d’aide gouvernementaux prennent fin, tout comme les arrangements de report de remboursement de prêts hypothécaires, l’incertitude deviendra un facteur qui pèsera beaucoup plus dans la balance. C’est le principal facteur dont tient compte la Société canadienne d’hypothèques et de logement dans ses prévisions. Cette dernière avertit d’une baisse des prix de l’ordre de 9 % à 18 % au cours de l’année à venir.