L’évolution du marché du logement censée être provoquée par les baby-boomers faisant face au nid vide a pris du temps à se manifester. Cependant, selon une nouvelle enquête menée pour le compte du courtier immobilier Royal Lepage, elle s’en vient. Cependant, elle risque de ne pas être aussi draconienne que les prévisions le laissaient entendre.
L’enquête sur les tendances des baby-boomers suggère que jusqu’à 1,4 million de baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) auront l’intention d’acheter ou de vendre dans les cinq prochaines années. Cela représente environ 17 % de cet important groupe démographique. C’est considérable, mais néanmoins négligeable par rapport aux près de 60 % des baby-boomers ayant l’intention de rester où ils sont et de rénover leur demeure actuelle plutôt que de vendre et d’acheter une nouvelle résidence.
Pour les courtiers hypothécaires, cela ouvre la porte à une occasion à saisir en matière de refinancements et de marges de crédit hypothécaires.
Le mouvement vers l’achat de logements plus petits, qui se fait attendre depuis longtemps, semble avoir été ralenti par la grande récession ayant débuté en 2008 et provoqué une montée en flèche des prix des maisons. Selon l’enquête, 56 % de baby-boomers considèrent le marché du logement de leur région inabordable. Cette proportion atteint 63 % en Ontario et 78 % en Colombie-Britannique! La préoccupation de l’abordabilité et le fait que les enfants des baby-boomers ont tendance à quitter le domicile familial à un âge plus avancé semblent inciter les boomers à rester là où ils sont.
Cependant, les baby-boomers semblent accorder beaucoup d’importance à aider leurs enfants à accéder à la propriété. Près de la moitié des membres de la génération du baby boom indiquent qu’ils sont prêts à aider leurs enfants à acheter un bien immobilier. Aussi, un peu plus de 40 % d’entre eux donneraient jusqu’à 25 % du prix d’achat de la maison.