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Commentaire sur le marché des hypothèques résidentielles, semaine du 12 mars 2018

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À la lumière de la plus récente décision de la Banque du Canada de maintenir inchangé son taux d’intérêt directeur, les observateurs du marché repartent à la recherche d’indices de ce que l’avenir réserve.

Certaines projections avaient établi à jusqu’à trois le nombre de hausses de taux pouvant être décrétées cette année. L’évolution de la conjoncture des marchés intérieur et internationaux rend cette projection de moins en moins probable. Et « incertitude » est devenu le mot d’ordre de la banque centrale.

Ici au pays, la BdC surveille le marché du logement et la croissance économique. En matière de logement, les décideurs attendent d’évaluer l’incidence de la récente ronde de hausses de taux d’intérêt et des modifications apportées aux règles hypothécaires. Toronto montre de nets signes de refroidissement, mais il reste à voir si le refroidissement sera durable. À la lumière de l’expérience de Vancouver, il serait destiné à être temporaire. Le portrait ne sera probablement pas plus clair d’ici la fin de la traditionnelle saison immobilière du printemps. La banque affirme qu’il faudra un certain temps pour pleinement évaluer l’efficacité des efforts gouvernementaux visant à lutter contre les prix élevés dans ces marchés.

Par rapport à l’économie générale, la BdC s’inquiète du ralentissement de la croissance. La forte augmentation des investissements d’entreprises l’an dernier semble avoir libéré de la capacité économique et, ce faisant, de la place pour l’expansion. Par conséquent, la nécessité de mettre un frein sur de futures hausses de taux d’intérêt diminue.

À l’étranger, les incertitudes gravitent carrément autour des États-Unis. Même si le Canada évite jusqu’à nouvel offre les tarifs imposés sur l’acier et l’aluminium, ce répit pourrait s’avérer temporaire. La question des tarifs dépend maintenant de l’issue de la renégociation de l’ALENA. Les pourparlers font l’objet de plusieurs échéances politiques, dont la principale est la tenue des élections de mi-mandat au Congrès américain en novembre.

Vu que le portrait du marché canadien du logement (et, par extension, de la situation relative à l’endettement des ménages) demeure flou, que la croissance économique ralentit au Canada et que des élections américaines sont prévues vers la fin de l’année, plusieurs analystes prédisent que la Banque du Canada restera en retrait jusqu’à aussi loin que décembre. Par conséquent, il ne restera plus qu’une fenêtre pour une hausse de taux en 2018.