L’emploi au Canada a enregistré une baisse inattendue en juillet et, par conséquent, les observateurs du marché se tournent vers la Banque du Canada pour une possible réaction à cette situation. Quelques prévisionnistes s’avancent pour prédire que la banque centrale décrétera une baisse de taux en octobre, mais ils sont minoritaires à l’heure actuelle.
Des économistes vous diront qu’il est notoirement difficile de prédire les chiffres d’emploi d’un mois à l’autre et qu’il est donc plus logique d’examiner les tendances ainsi que les moyennes à long terme.
En juillet, l’économie canadienne a perdu 24 200 emplois, ce qui a eu pour effet de hausser le taux de chômage de 0,2 %, à 5,7 %, marquant du coup le troisième mois consécutif d’affaiblissement de l’emploi au pays. Cela suit plusieurs mois de croissance démesurée. À plus long terme, le Canada compte plus de 350 000 nouveaux emplois, dont la plupart à temps plein, par rapport à un an plus tôt.
Aussi, la hausse du chômage en juillet est compensée par une augmentation de la croissance des salaires. En effet, les travailleurs canadiens ont vu leur taux horaire bondir de 4,5 % par rapport à l’année précédente.
Cela est perçu comme une indication que le marché du travail commence enfin à se resserrer après une longue période de croissance économique. Des analystes y voient aussi un signe que la croissance économique peut être sur le point de s’estomper.
La Banque du Canada tente d’équilibrer ses politiques entre une solide croissance intérieure et le ralentissement de l’économie américaine et d’autres économies dans le monde.
Jusqu’à maintenant, les chiffres ne justifient aucun rajustement – à la hausse ou à la baisse – des taux d’intérêt.