Des observateurs du marché semblent adopter la même approche attentiste aux hausses de taux d’intérêt que la Banque du Canada.
Depuis la hausse de taux plutôt inattendue décrétée le mois dernier par la Banque du Canada, le gouverneur Stephen Poloz sembler rester sur la touche après avoir affirmé que la Banque prendrait ses décisions concernant le taux cible sur la base des données économiques. Mis à part la faible inflation (aujourd’hui une faible priorité pour la Banque), les données en général continuent de justifier de nouvelles hausses de taux d’intérêt.
Les plus récentes données sur l’emploi indiquent un 10e mois d’affiliée de gains, l’économie ayant créé 10 000 emplois en septembre. Une augmentation du nombre d’emplois à temps plein a atténué la baisse du nombre d’emplois à temps partiel. Encore plus encourageante est l’augmentation des salaires.
La croissance des salaires au Canada est faible depuis des mois, mais a augmenté de 2,2 % en septembre – pour porter la moyenne horaire à 26,36 $. Les économistes sont perplexes quant aux augmentations de salaire qui demeurent stagnantes à environ 1 % pendant que le marché du travail continue de s’améliorer et que l’économie globale tourne à près de sa pleine capacité. Il y a donc espoir qu’un retour à la normale.
Les deux principaux facteurs qui semblent expliquer l’approche attentiste de la BdC sont le PIB et l’endettement des ménages.
Le PIB a enregistré une croissance remarquable de 4,5 % au deuxième trimestre, mais la croissance fut nulle en juillet. Cela n’a pas surpris la Banque, qui avait prédit un ralentissement au cours de la deuxième moitié de l’année. Les chiffres pour le mois d’août seront rendus publics à la fin du mois en cours et ils permettront de statuer sur l’existence d’une tendance.
L’endettement des ménages demeure une des principales préoccupations de la BdC, et le gouverneur Poloz a clairement indiqué que la situation est suivie de près et représentera un facteur déterminant quant à de futures hausses de taux.