À l’heure actuelle, la sagesse conventionnelle dicte que la plus récente vague de ventes de maisons est alimentée par des acheteurs qui cherchent à changer d’endroit de vie ou à acheter plus grand.
Ce sont des personnes motivées par un désir de vivre dans plus grand, en grande partie en raison du passage au télétravail/travail à domicile ayant été déclenché par la pandémie.
Si la tendance se maintient, elle pourrait être perçue comme un changement sociétal : l’urbanisation évoluant vers la banlieue ou encore l’ex-urbanisation. Mais le maintien de cette tendance est remis en question par au moins un éminent économiste canadien.
Benjamin Tal, qui a une propension pour les déclarations audacieuses, fait valoir que cette tendance existe depuis un certain temps et qu’elle a été accélérée par les circonstances actuelles. Cependant, il a récemment affirmé à BNN/Bloomberg qu’il ne pense pas qu’il s’agisse d’une tendance durable.
« À mon avis, cette tendance est insoutenable. Cela va probablement continuer quelques mois [...], mais imaginons notre vie dans un an, dans dix ans, affirme M. Tal. Un autre facteur est que, oui, votre emploi actuel vous permet de travailler à temps plein de la maison. Mais pouvez-vous en dire autant de votre prochain emploi? »
« Un très grand nombre de travailleurs devront retourner au bureau. Une grande partie de ces travailleurs travaillent dans les grandes villes et, tout d’un coup, vous vous trouvez à devoir faire la navette deux ou trois fois par semaine », ajoute M. Tal.
L’économiste Tal souligne également que l’accélération des prix de l’immobilier dans les banlieues est beaucoup plus rapide que dans les centres urbains. Il laisse entendre que ces augmentations pourraient ralentir le phénomène de l’exode urbain.
« La question est la suivante. Dans quelle mesure les prix dans ces régions éloignées augmentent-ils beaucoup trop rapidement? », lance-t-il.