Le taux de chômage au Canada a légèrement augmenté en juillet. Selon Statistique Canada, il y a eu perte de 6 400 emplois et le taux de chômage est passé de 5,4 % à 5,5 %. Les analystes s’attendaient plutôt à la création de quelque 21 000 emplois.
Il s’agit du troisième mois consécutif marqué par une hausse du taux de chômage et nombre d’observateurs du marché y voient un signe de ralentissement de l’économie.
C’est ce que la Banque du Canada tente de faire depuis qu’elle a entamé son vigoureux cycle de hausses des taux d’intérêt, cherchant ainsi à ramener l’inflation à sa cible de 2,0 %.
De nombreux analystes considèrent que le rapport sur les emplois est une raison de s’attendre à ce que la Banque garde le statu quo au moment d’annoncer sa prochaine décision concernant les taux d’intérêt, le 6 septembre prochain. Ils nuancent toutefois leurs prévisions en précisant que la Banque doit d’ici là prendre connaissance du portrait de l’inflation et de la croissance économique de juillet ainsi que des chiffres du mois d’août.
Selon des économistes, même si la Banque maintient son taux directeur au beau fixe, il est probable qu’elle maintienne son ton ferme quant à la possibilité de futures hausses.
Par coïncidence, aux États-Unis, le marché de l’emploi semble lui aussi présenter des signes d’une certaine détente. La croissance de l’emploi au sud de la frontière a ralenti en juillet, 187 000 nouveaux postes s’étant ajoutés à l’économie. On s’attendait à la création de près de 210 000 emplois. Les gains au chapitre de l’emploi réalisés en mai et en juin ont également été revus à la baisse.
Néanmoins, le taux de chômage a légèrement baissé, passant de 3,6 % à 3,5 %.
À l’instar de la Banque du Canada, la banque centrale américaine a décrété une série de relèvements des taux d’intérêt afin de ralentir l’économie et de lutter contre l’inflation.