La Banque du Canada semble prête à rester sur la touche lors de sa prochaine fixation des taux d’intérêt ce mercredi. La banque centrale affirme vouloir faire une pause dans sa ronde de hausses de taux en cours et laisser les effets pénétrer dans l’ensemble de l’économie. Rappelons qu’il y a eu huit hausses sur douze mois, portant le taux du financement à un jour à 4,50 %, la Banque tentant de réduire la consommation, de ralentir l’économie et de maîtriser l’inflation.
Il y a des signes que le plan fonctionne.
Les plus récents chiffres sur le produit intérieur brut (PIB), qui représente la valeur totale de l’ensemble des biens et services produits par l’économie, montrent que la croissance a stagné au quatrième trimestre de 2022 et s’est même légèrement contractée en décembre. Cette contraction s’explique principalement par le ralentissement du marché immobilier et la réduction des dépenses des entreprises et des consommateurs.
Le taux d’inflation a de nouveau baissé en janvier, s’établissant à 5,9 %. Il a monté jusqu’à 8,1 % en juin.
La progression de l’emploi semble être le seul indicateur économique qui ne se comporte pas comme la Banque le souhaiterait. En janvier, l’économie a créé 150 000 emplois, soit dix fois plus que prévu. Un marché de l’emploi aussi vigoureux devrait normalement susciter des craintes de croissance inflationniste des salaires. Cependant, alors que le taux d’augmentation des salaires a progressé, il n’a jamais progressé aussi rapidement que le taux d’inflation, et il ralentit depuis la fin de l’an dernier.
Plus de 30 économistes interrogés par l’agence de presse Reuters s’attendent à ce que la Banque du Canada maintienne son taux à 4,50 %. D’ailleurs, un peu plus de la moitié de ces économistes s’attendent à ce que ce taux soit maintenu pour le reste de l’année.