Toute personne qui espérait que la Banque du Canada baisse les taux d’intérêt devra tempérer ses espoirs.
Selon les plus récentes données de Statistique Canada, à 3,1 %, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a été plus élevée que prévu au premier trimestre. Les prévisionnistes tablaient sur une croissance de 2,5 %.
Le PIB est la valeur totale de l’ensemble des biens et services produits par l’économie. C’est un des facteurs clés surveillés par la Banque du Canada dans sa lutte contre l’inflation.
Statistique Canada indique qu’une augmentation de 5,7 % des dépenses des ménages a été le principal facteur à l’origine de ce rendement plus soutenu que prévu. Il semble que les Canadiens dépensent encore les 350 milliards de dollars supplémentaires qu’ils ont accumulés en épargne pendant la pandémie.
La Banque du Canada et d’autres organismes de prévision s’attendaient à ce que le Canada tombe en récession à peu près maintenant, mais les premières données d’avril indiquent – au contraire – que la croissance s’est poursuivie, à un taux modeste de 0,2 %. (Une récession technique se produit lorsque le PIB diminue pendant deux trimestres consécutifs.)
La résilience continue de l’économie et une légère augmentation du taux d’inflation en avril ont déclenché des spéculations selon lesquelles la Banque du Canada pourrait à nouveau commencer à augmenter les taux d’intérêt dans ses efforts pour ralentir l’économie et ramener l’inflation à sa cible de 2,0 %.
La plupart des observateurs du marché pensent que la Banque du Canada doit sérieusement envisager une nouvelle hausse des taux, mais probablement pas avant juillet. D’ici là, d’autres données seront rendues publiques, notamment les plus récents chiffres sur l’emploi, qui constituent un autre élément clé dont la Banque tient compte dans la