Une autre des grandes institutions financières du pays a produit une enquête qui suggère que les acheteurs et propriétaires canadiens ne comprennent pas tout à fait ce qui se passe avec la hausse des taux d’intérêt. Le mois dernier, c’était une des principales compagnies d’assurance du Canada. La semaine dernière, c’était une des grandes banques.
S’il est difficile d’affirmer que davantage de personnes sont désorientées, il semble évident que, en ces temps incertains, un plus grand nombre de personnes ont pris conscience que leur décision d’acheter une habitation et leur situation financière sont devenues plus complexes.
L’enquête sur l’immobilier a été menée par Ipsos à la fin du mois de mai auprès de 2 000 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Elle suggère que le désir d’accéder à la propriété reste fort, 24 % des répondants ayant affirmé qu’il est au moins assez probable qu’ils achètent une habitation au cours de l’année à venir. L’enquête indique également qu’il existe un déficit de connaissances entre ce désir et les aspects financiers pratiques de faire un achat :
- D’abord, 52 % des répondants affirment qu’ils manquent de connaissances sur ce qu’est une marge de crédit hypothécaire ou sur ce qui différencie une telle marge d’un prêt hypothécaire
- Près de 40 % des répondants ne connaissent pas la différence entre un taux d’intérêt fixe et un taux d’intérêt variable.
- De plus, 33 % jugent qu’ils ne sont pas informés de la manière dont la hausse des taux pourrait affecter leur capacité à renouveler leur prêt hypothécaire.
- Enfin, 26 % ne sont pas conscients d’une possible pénalité pour remboursement anticipé s’ils devaient vendre leur maison avant que leur prêt hypothécaire n’arrive à échéance.
Parmi les acheteurs potentiels interrogés, 27 % ont avoué ne pas connaître ou comprendre bon nombre des coûts associés à l’achat d’une habitation. Parmi ceux qui prévoient d’acheter dans l’année à venir, 40 % disent ne pas connaître les rouages d’une préautorisation hypothécaire.