L’une des composantes les plus surveillées sur lesquelles s’appuie le processus de fixation du taux d’intérêt de la Banque du Canada n’a pas répondu aux attentes en matière de croissance, mais a tout de même progressé d’un mois à l’autre.
Le produit intérieur brut du pays a augmenté de 0,3 % en mai, soit moins que le chiffre de 0,4 % prévu, mais plus que la hausse de 0,1 % du mois d’avril. (Le taux de croissance d’avril a été révisé à la hausse, alors qu’il avait été jugé stable.)
Les premières estimations pour le mois de juin suggèrent que le PIB, qui représente la valeur totale de tous les biens et services produits par l’économie, reculera en fait de 0,2 %. Si cela se produit, le taux de la croissance économique pour le deuxième trimestre sera d’environ 1,2 %, soit une baisse par rapport au taux de 3,4 % du premier trimestre. Il serait également inférieur à la prévision de 1,5 % de la Banque du Canada.
Ces chiffres semblent correspondre au but de la banque centrale et de sa politique de taux d’intérêt visant à lutter contre l’inflation. Plusieurs économistes de renom prévoient maintenant que la Banque ne rehaussera pas son taux directeur lors de sa prochaine réunion en septembre.
Cette prévision ne fait toutefois pas l’objet d’un consensus. Plusieurs observateurs du marché donnent comme raison les chocs transitoires qui ont temporairement ralenti l’économie au cours des derniers mois, notamment la grève des employés de la fonction publique fédérale, la grève des débardeurs de la Colombie-Britannique et les incendies de forêt dans tout le pays.
Nombre d’entre eux soulignent également que le marché du travail reste tendu et que les gains salariaux se situent dans une fourchette de 4,0 à 5,0 %. En outre, l’inflation fondamentale persiste obstinément, et se maintient autour des 3,5 %.
Le taux directeur de la Banque du Canada est actuellement de 5,0 %. La prochaine annonce concernant le taux est prévue pour le 6 septembre.