L’inflation a ralenti à nouveau en février. Le taux annualisé a baissé pour atteindre 5,2 %, contre 5,9 % en janvier.
La baisse est plus marquée que prévu. Toutefois, Statistique Canada souligne que cette baisse semble plus spectaculaire qu’elle ne l’est en réalité, car le taux se compare à celui qui prévalait en février de l’an dernier. Rappelons que l’invasion de l’Ukraine par la Russie avait provoqué une forte hausse de l’inflation en février 2022.
Les aliments et les carburants restent les produits clés expliquant les plus récents chiffres. La baisse des prix de l’essence a été à l’origine du recul de l’inflation, tandis que la hausse des prix des aliments a continué à peser lourd sur le budget des ménages. Une fois ces deux catégories de produits volatils retirées du calcul, l’inflation « fondamentale » s’établit à 4,8 % en février, ce qui représente une baisse d’un cran par rapport à 4,9 % en janvier.
Les mesures préférées de l'inflation fondamentale de la Banque du Canada ont également continué à s’assouplir : la mesure « IPC-tronq » est tombée à 4,8 % en février, contre 5,0 % en janvier; la mesure « IPC-méd » a baissé à 4,9 %, contre 5,0 % en janvier; et la mesure « IPC-comm » a ralenti à 6,4 %, contre 6,6 % en janvier.
Pour les propriétaires et les acheteurs de maisons, le message est mitigé. Pour les propriétaires, le coût de remplacement, qui correspond au prix d’un logement neuf, a augmenté à un rythme annuel de 3,3 %, contre 4,3 % en janvier. Les autres dépenses associées au logement en propriété, qui comprennent les commissions de courtage, ont diminué à 0,2 %, contre 1,1 % le mois précédent.
Pour les acheteurs, le coût des intérêts hypothécaires demeure un moteur principal de l’inflation, ayant augmenté pour atteindre 23,9 %, contre 21,2 % en janvier.
La Banque du Canada se réunit à nouveau le 12 avril pour faire le point sur les taux. Compte tenu des bonnes nouvelles en matière d’inflation et des turbulences qui secouent actuellement des banques américaines et européennes, la plupart des observateurs du marché s’attendent à ce que la Banque du Canada s’abstienne de relever son taux directeur jusqu’à nouvel ordre.