L’actuelle vague d’incertitude économique ne semble pas nuire à l’optimisme des Canadiens à l’égard du marché du logement.
Dans son rapport annuel sur les tendances de l’industrie immobilière canadienne, Re/Max indique que près d’un tiers (32 %) des acheteurs et vendeurs de maisons au Canada sont d’avis qu’un meilleur équilibre pourrait être atteint dans le marché cette année.
Bien entendu, des inquiétudes persistent. L’inflation et le coût de la vie pèsent sur l’esprit de 34 % des Canadiens. Dans le même ordre d’idées, selon le rapport, 25 % des personnes interrogées s’inquiètent de l’accessibilité du logement.
L’accessibilité financière est devenue une source persistante d’inquiétudes, même si les analystes continuent de prédire que les prix des logements continueront de baisser. Le dernier rapport de l’agence de notation de crédit internationale Fitch prévoit une nouvelle baisse de 5 % à 7 % au Canada. Malgré cela, Fitch affirme que les prix restent supérieurs de 20 % aux niveaux d’avant-pandémie et qu’ils devraient rester élevés en raison d’une demande forte et de la faiblesse de l’offre. Par ailleurs, la hausse des taux d’intérêt est un facteur clé expliquant la baisse de l’accessibilité financière.
Il a été suggéré que le problème d’accessibilité financière pourrait s’exacerber. La Société canadienne d’hypothèques et de logement a récemment fait état d’une baisse de 13 % des mises en chantier entre décembre 2022 et janvier 2023. On pense qu’au moins une partie de cette situation est attribuable au fait que les promoteurs mettent leurs projets en attente jusqu’à ce que la conjoncture du marché s’améliore.
Dans son rapport, Re/Max indique que deux tiers des Canadiens croient que les gouvernements devraient intervenir pour régler les problèmes d’abordabilité et d’offre. Le courtier indique également que 22 % des Canadiens souhaiteraient que de nouvelles constructions viennent combler ce qu’on qualifie de « maillon manquant » du marché immobilier du pays.