L’organisme de réglementation financière du Canada demande aux grandes banques du pays de mettre plus d’argent de côté pour couvrir leurs pertes potentielles. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) indique que le système financier demeure très vulnérable et qu’il l’est encore plus dans certains cas.
Le BSIF haussera la réserve pour stabilité intérieure de 3,0 % à 3,5 % en novembre. En décembre, la réserve a été relevée de 2,5 %. Cette réserve s’applique aux six plus grandes banques canadiennes et est fixée deux fois par année, généralement en juin et en décembre.
Le BSIF indique que le système financier est confronté à un certain nombre de vulnérabilités, notamment l’augmentation du coût de la dette et les niveaux élevés d’endettement des entreprises et des ménages.
Au cours du premier trimestre de l’année en cours, Statistique Canada indique que le ratio d’endettement des ménages a atteint 184,5 % au Canada. Ainsi, pour chaque dollar de revenu disponible, le ménage moyen doit environ 1,85 $ sur des cartes de crédit, des prêts et des hypothèques.
Au premier trimestre, les Canadiens ont emprunté 16,5 milliards de dollars, dont 11,2 milliards pour des prêts hypothécaires, et ce, alors que la part des intérêts dans les paiements hypothécaires a augmenté de 70 %, la Banque du Canada ayant relevé ses taux d’intérêt pour tenter de maîtriser l’inflation.
Bien que le BSIF ait ordonné la constitution d’une réserve supplémentaire, il estime que le secteur financier canadien a fait preuve de résilience et que les banques montrent des signes de solidité. Il affirme que cette mesure vise à garantir que la solidité et la résilience restent intactes.