L’observation d’une boule de cristal pour prédire l’avenir économique peut être une affaire obscure. Et certains des derniers sondages menés auprès d’économistes canadiens montrent à quel point cette vision peut être opaque. Le Globe and Mail a sondé 15 éminents économistes canadiens sur ce que l’avenir réserve, selon eux.
Tout le monde s’accorde à affirmer qu’un ralentissement est à venir. Cependant, en ce qui concerne la probabilité d’une récession, les attentes couvraient une très large gamme allant de 25 % dans le bas de l’échelle à 90 % dans le haut de l’échelle. Un des économistes sondés voit le pays entrer en récession l’an prochain. D’autres estiment que ça pourrait prendre plus de temps, allant jusqu’à 24 mois. Chose certaine, l’image est peu claire.
La Banque du Canada a considérablement abaissé ses prévisions de croissance économique à 1,8 % pour l’an prochain. En avril dernier, la Banque prévoyait une croissance de 3,2 %.
L’inflation galopante continue d’être désignée comme le coupable alors que la banque centrale hausse les taux d’intérêt dans un effort pour ralentir la demande intérieure. Les ménages canadiens très endettés sont particulièrement sensibles aux hausses de taux. C’est très rapidement devenu apparent dans le marché de l’immobilier.
La demande de logements se relâche, comme l’illustre la baisse des ventes. Les stocks sont en augmentation et les hausses de prix reviennent à des normes historiques. Cette modération est en grande partie une bonne nouvelle; c’est un signe encourageant du retour d’un marché stable et prévisible.
Globalement, les économistes s’attendent à ce que le pays puisse éviter une contraction économique durable. Ils soulignent la hausse des prix des produits de base qui tend à profiter à l’économie canadienne et l’épargne élevée pendant la COVID qui pourrait empêcher un effondrement des dépenses de consommation, et ce, même en cas de hausse des prix.
Il y a un optimisme prudent quant au fait que toute récession sera relativement faible et courte.