Les mises en chantier de logements au Canada ont rebondi en juin, inversant une série de baisses remontant à novembre de l’an dernier.
Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier s’est élevé à 281 373 unités en juin, contre 200 018 en mai.
La hausse s’explique principalement par les mises en chantier d’immeubles à logements multiples dans les zones urbaines, qui ont augmenté de près de 60 % pour atteindre près de 220 000 unités. Les mises en chantier de maisons individuelles en milieu urbain n’ont augmenté que de 3 %. Toronto et Vancouver représentent près de la moitié des mises en chantier.
Le bond enregistré en juin est largement considéré comme encourageant, mais temporaire.
La tendance à plus long terme, qui prend en compte la moyenne mobile sur six mois du nombre désaisonnalisé annualisé, montre qu’environ 235 000 unités ont été mises en chantier en juin, ce qui représente une hausse de seulement 2,4 % par rapport au mois de mai. Au cours du premier semestre de l’année, le nombre de mises en chantier a été inférieur de 8 % à celui enregistré au cours de la même période en 2022.
Le secteur de la construction au Canada souffre d’une pénurie de main-d’œuvre, de problèmes persistants dans la chaîne d’approvisionnement depuis la pandémie, d’une inflation élevée et de la hausse des taux d’intérêt. Le ralentissement des ventes de logements a également conduit certains promoteurs à suspendre leurs projets.
« Les taux d’intérêt élevés continuent de peser sur les mises en chantier en raison de l’augmentation des coûts d’emprunt », a déclaré Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL, dans un communiqué.
En juin 2022, la SCHL avait prévu, sur la base du taux de construction alors constaté, que le Canada devrait construire 3,5 millions de logements supplémentaires d’ici à 2030, en plus de ce qui est déjà prévu, afin de rétablir l’abordabilité de l’immobilier.