L’actuelle période d’incertitude a entraîné certains changements d’attitude parmi les acheteurs de maisons et les emprunteurs hypothécaires. Deux rapports récents suggèrent que la hausse des taux d’intérêt et l’accessibilité financière sont au cœur de ces changements.
Une enquête réalisée par l’Angus Reid Institute a révélé que bon nombre de propriétaires canadiens s’inquiètent des conséquences de la hausse des taux d’intérêt sur leur prochain renouvellement hypothécaire. Dans l’ensemble, 77 % des personnes interrogées se disent préoccupées par l’alourdissement de la facture.
L’enquête suggère que ces préoccupations sont partagées aussi bien par les emprunteurs ayant un prêt à taux fixe que ceux ayant un prêt à taux variable et qu’elles s’étendent sur l’ensemble de l’éventail, depuis les emprunteurs ayant contracté un prêt hypothécaire récemment » jusqu’à ceux n’ayant presque plus d’hypothèque à rembourser. Pour ceux qui ont encore 25 ans ou plus à courir sur leur prêt hypothécaire, ce pourcentage atteint 91 %. Pour les emprunteurs dont il reste cinq ans ou moins de paiements à faire, une proportion importante (44 %) a exprimé des préoccupations.
Compte tenu de ces pourcentages, il n’est probablement pas surprenant que les attitudes à l’égard des courtiers et prêteurs hypothécaires se soient dégradées.
L’enquête annuelle de la Société canadienne d’hypothèques et de logement auprès des emprunteurs indique que le taux de satisfaction à l’égard des courtiers est tombé à 71 %, contre 86 % dans le cadre de l’enquête menée en 2022. Quant aux prêteurs, ils ont vu leur taux de satisfaction chuter de 88 % à 75 %.
L’enquête de la SCHL laisse entendre que la baisse de satisfaction s’explique en bonne mesure par le manque de suivi, puisque seulement 49 % des emprunteurs déclarent que leur courtier a communiqué avec eux après leur transaction hypothécaire.
Selon l’enquête, les emprunteurs peuvent éprouver de la difficulté à suivre l’évolution de l’économie. Près d’un quart des répondants ont déclaré n’avoir appris des hausses de taux que lorsqu’ils ont constaté une augmentation de leurs versements hypothécaires. À peine 23 % des répondants ont affirmé en avoir été informés par leur courtier.