La plus récente mesure de l’économie canadienne suggère que le ralentissement largement anticipé est en train de se produire.
Statistique Canada rapporte que le produit intérieur brut (PIB) n’a augmenté que de 0,1 % en février, contre 0,6 % en janvier. Le PIB est la valeur totale de tous les biens et services produits par l’économie.
Un tel recul serait normalement considéré comme une mauvaise nouvelle, mais c’est ce qu’espère la Banque du Canada, qui s’efforce de maîtriser l’inflation. La banque centrale a relevé les taux d’intérêt pour tenter de décourager l’emprunt et la consommation. Le ralentissement de l’économie semble indiquer que sa stratégie fonctionne. Comme les particuliers et les entreprises achètent moins de produits, l’offre devrait pouvoir rattraper la demande et les hausses de prix devraient également s’atténuer.
Cela signifie également que la Banque du Canada est moins pressée de continuer à relever ses taux, ce qui sera une bonne nouvelle pour tout emprunteur cherchant à contracter un prêt hypothécaire. De nombreux observateurs du marché s’attendent à ce que les plus récents chiffres relatifs au PIB maintiennent les hausses de taux d’intérêt « en pause » jusqu’à la fin de l’année.
Selon les premières estimations du PIB de mars, l’économie s’est contractée de 0,1 %. Le PIB du mois d’avril devrait également être faible, en raison de la grève des employés fédéraux.
À l’heure actuelle, l’économie canadienne croît à un rythme annualisé de 2,5 %, ce qui correspond aux estimations de la Banque du Canada. Toutefois, les analystes estiment que les ralentissements prévus pour mars et avril se traduiront probablement par une stagnation ou un recul du PIB pour le deuxième trimestre de cette année.
La contraction ne devrait toutefois pas être suffisamment importante pour déclencher des baisses de taux d’intérêt.