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Commentaire sur le financement hypothècaire résidentiel - semaine du 9 octobre 2023

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Alors que les principaux partis politiques du Canada ont beaucoup parlé d’accession à la propriété, la construction comme telle reste à la traîne.

Les plus récents chiffres de la Société canadienne d’hypothèques et de logement montrent que la construction de logements, dans les six principales régions métropolitaines du pays, n’a augmenté que de 1,0 % au cours du premier semestre de 2023 par rapport au premier semestre de l’année précédente. Cette légère hausse est attribuable aux mises en chantier d’appartements, qui ont augmenté de 15 % (+48 029 unités) au cours de la période. Toutes les autres catégories sont en baisse. Les mises en chantier de maisons attenantes ont chuté de 17 %, celles de maisons jumelées, de 22 % et celles de maisons individuelles détachées, de 25 %.

Deux marchés ont dominé les chiffres. Les marchés de Toronto et de Vancouver ont représenté près des deux tiers des mises en chantier, ces marchés affichant des augmentations de 32 % et de 49 % respectivement. Montréal est le marché qui a le plus souffert, encaissant une baisse globale de 58 %.

Dans un rapport précédent, la SCHL indiquait que d’ici à 2030, le Canada doit construire 3,5 millions de logements supplémentaires, en plus des 2,3 millions déjà prévus, afin de répondre à la demande attendue.

Selon l’organisme du logement, les taux d’intérêt élevés, l’accès réduit au crédit ainsi que les coûts élevés de la construction et de la main-d’œuvre placent les constructeurs de logements dans une situation difficile. C’est ce qui explique la baisse du nombre de nouveaux projets démarrés et l’augmentation des délais de réalisation.

La SCHL s’attend à ce que les difficultés économiques pèsent encore plus lourdement sur les mises en chantier au cours du second semestre de l’année et à ce que celles-ci retombent aux niveaux de l’an dernier. L’organisme s’attend également à ce que la demande de logements locatifs continue d’augmenter en raison des niveaux d’immigration sans précédent et des obstacles de plus en plus importants à l’accession à la propriété, notamment les prix et taux d’intérêt élevés.