Les plus récents chiffres de l’emploi amènent davantage de prévisionnistes à parier sur une baisse de 50 points de base (0,50 %) du taux de référence de la Banque du Canada le 11 décembre. Il s’agira de la dernière décision relative aux taux annoncée par la Banque pour l’année.
En novembre, le taux de chômage a atteint 6,8 %, contre 6,5 % en octobre, et ce, malgré la création de 51 000 nouveaux emplois. L’augmentation du taux de chômage est le résultat d’un plus grand nombre de personnes à la recherche active d’un emploi. Ce qu’on appelle le taux d’activité – ou de participation – a été poussé à la hausse par des niveaux élevés d’immigration.
Les taux d’intérêt élevés, qui devaient lutter contre l’inflation, ont entraîné un ralentissement des embauches. Maintenant que l’inflation est revenue dans la fourchette cible de la BdC, celle-ci baisse progressivement son taux directeur afin d’empêcher que l’économie ne s’arrête. En octobre dernier, la Banque a tenté d’accélérer ce processus en réduisant son taux de 50 points de base. Elle avait commencé à baisser son taux directeur progressivement à raison de 25 points de base à la fois.
La banque centrale suit également de près le produit intérieur brut. Le PIB continue de croître, mais pas aussi rapidement que la Banque prévoyait. Il n’a augmenté que de 1,0 % au troisième trimestre, alors qu’une hausse de 1,5 % était attendue. Les chiffres du quatrième trimestre pourraient aussi décevoir en raison de la grève nationale du service des postes.
Un autre facteur qui sera probablement pris en compte dans les calculs de la Banque est la valeur du dollar canadien. Le huard est actuellement évalué à environ 70 cents américains, ce qui représente son cours le plus bas en quatre ans et demi. La Banque pourrait être réticente à l’idée de voir notre dollar perdre encore plus de terrain – un résultat courant lorsque les taux d’intérêt sont plus bas au Canada qu’aux États-Unis.