Les plus récents chiffres de l’emploi au Canada sont largement considérés comme favorables à l’annonce de nouvelles baisses de taux d’intérêt par la Banque du Canada.
En juin, l’économie a perdu 1 400 emplois et le taux de chômage a atteint 6,4 %, en hausse de 0,2 % par rapport à mai. La perte de quelque 3 000 emplois à temps plein a été quelque peu compensée par la création d’environ 2 000 postes à temps partiel. Des économistes estiment que ces chiffres donnent à la Banque du Canada une plus grande marge de manœuvre pour baisser à nouveau les taux d’intérêt.
La perspective d’une baisse des taux est évidemment attrayante pour toute personne souhaitant obtenir ou renouveler un prêt hypothécaire, mais l’abordabilité n’est pas susceptible de s’améliorer malgré des frais d’intérêt plus bas.
L’économiste Marc Desormeaux a récemment effectué des simulations pour étudier l’incidence de certaines solutions couramment proposées pour résoudre le problème de l’abordabilité du logement au Canada, dont des taux d’intérêt plus bas. Il a constaté que la baisse des taux d’intérêt devrait être modérée à court terme, ce qui rendra l’allègement des paiements hypothécaires minime et risque d’être compensé par une augmentation des prix de l’immobilier. Aussi, il a noté que la croissance des revenus devrait être modeste, ce qui modère, voire anéantit, la probabilité d’une amélioration de l’abordabilité.
M. Desormeaux a également examiné la prolongation des périodes d’amortissement, la limitation de l’immigration, l’augmentation du nombre de nouvelles inscriptions et la récession dans les scénarios. Tous les scénarios ont été jugés peu efficaces, et ce, à court terme seulement.
« L’augmentation de l’offre de logements est la seule solution durable à long terme », écrit M. Desormeaux dans son rapport.