Il n’y a pas que la chaleur torride de l’été qui pèse sur le moral des consommateurs au Canada.
Selon des données récentes de l’Institut Angus Reid, fondation de recherche à but non lucratif, les trois quarts des Canadiens estiment que ce n’est pas le temps de faire un achat important. Les voitures, les voyages, les rénovations et les maisons sont mis de côté au profit de l’essentiel, comme l’épicerie et l’essence.
Seulement 15 % estiment que c’est le bon moment pour faire un gros achat. Ce chiffre a baissé de moitié par rapport à ce qu’il était il y a deux ans, au début de la période de confinement de la pandémie.
D’autres grands instituts de recherche et de sondage, comme le Conference Board du Canada, Ipsos et Nanos, signalent tous que la confiance des consommateurs est inférieure aux moyennes à long terme et qu’elle s’effondre.
L’inflation, les taux d’intérêt et l’incertitude semblent inciter les Canadiens à éviter les dépenses, même si le désir d’accéder à la propriété reste fort. Au lieu de se divertir devant un nouveau téléviseur à grand écran, ils regardent plutôt la Banque du Canada.
Le ménage moyen ayant une dette de 1,83 $ pour chaque dollar de revenu disponible, les Canadiens sont très sensibles aux augmentations des taux d’intérêt. L’étude d’Angus Reid indique que 71 % des Canadiens suivent de près, voire de très près, la lutte de la banque centrale contre l’inflation. Beaucoup d’entre eux n’aiment pas ce qu’ils voient. Plus de la moitié, soit 53 %, affirment ne pas être persuadés que la Banque prend les bonnes décisions lorsqu’elle augmente les taux d’intérêt pour freiner la hausse de l’inflation.
Un tiers des répondants, soit 33 %, ont indiqué qu’ils font davantage confiance à la Banque du Canada.