Toutes les personnes qui attendent avec impatience que la Banque du Canada commence à baisser les taux d’intérêt seront probablement satisfaites des propos tenus par le gouverneur Tiff Macklem. Il assortit toutefois ses propos d’une mise en garde.
La semaine dernière, aux Communes, devant le Comité permanent des finances, M. Macklem a déclaré aux députés que la banque centrale se rapprochait d’une baisse des taux, l’inflation montrant des signes de ralentissement et de maintien à la baisse.
« Le message lancé aux Canadiens est le suivant : ce moment approche. Les données correspondent à ce que nous voulons voir, mais nous voulons voir le mouvement se poursuivre », a affirmé M. Macklem.
La Banque se concentre sur l’« inflation fondamentale », qui ne tient pas compte de produits volatils comme les aliments et les carburants, dont les prix peuvent beaucoup varier. Cette mesure se trouve désormais à l’intérieur de la fourchette cible de la Banque, qui s’établit de 1,0 % à 3,0 %. À 2,9 %, l’inflation globale se situe également à l’intérieur de la fourchette cible.
Le marché du logement a tendance à faire l’objet d’une grande attention lors de discussions sur les taux d’intérêt et M. Macklem reconnaît que la politique de la Banque a pour effet de « ralentir » la demande de logements. Il s’attend à ce que la demande augmente cette année, ce qui entraînera probablement des hausses de prix et d’autres préoccupations relatives à l’abordabilité.
M. Macklem prévient qu’il est peu probable que les taux reviennent aux niveaux historiquement faibles (voire près de zéro) qui prévalaient de la récession mondiale de 2009 à 2021 et pendant la pandémie de COVID-19. Il a également prévenu que, lorsque la Banque commencera à réduire ses taux, « il est probable que ce soit de manière très progressive.
Les Canadiens ne doivent pas s’attendre à une baisse rapide des taux d’intérêt », a-t-il affirmé.