Nous voilà en septembre, et les banquiers centraux sont de retour de leurs vacances d’été. Ils reprendront donc leur travail de fixation des taux d’intérêt et de lutte contre l’inflation.
La Banque du Canada, la Réserve fédérale américaine ainsi que la Banque centrale européenne ont toutes des annonces concernant les taux prévues ce mois-ci. Les observateurs du marché prévoient des hausses généralisées. La question de savoir quelle sera leur ampleur et combien d’autres hausses sont à venir fait l’objet d’un débat animé.
Ici au Canada, la position majoritaire place la [prochaine] hausse à 50 ou 75 points de base. Certains observateurs isolés pensent que la Banque pourrait surprendre et décréter un nouveau relèvement d’un plein point de pourcentage.
(Les projections pour l’Europe et les États-Unis se situent dans la même fourchette.)
Toute augmentation dans le haut de la fourchette pousserait le taux du financement à un jour de la Banque du Canada hors de sa zone neutre et en territoire restrictif. La Banque considère comme neutre un taux de 2 % à 3 %; un taux est neutre lorsqu’il ne favorise ni ne limite la croissance économique. Une hausse de 75 points de base ferait passer le taux à un jour à 3,25 %.
Après cette semaine, les analystes s’attendent généralement à une nouvelle hausse de taux d’ici la fin de l'année, ce qui porterait le taux à un jour à 3,50 %. Des réunions [des gouverneurs de la BdC] sont prévues en octobre et en décembre.
En même temps, certains observateurs s’attendent à ce que la hausse qui sera annoncée cette semaine soit la dernière. Les économistes de grandes banques Benjamin Tal et Karyne Charbonneau prévoient une hausse de 75 points de base, laquelle sera suivie d’une pause jusqu’à la fin de 2023. Cette prévision semble reposer sur l’idée que l’endettement élevé des ménages canadiens amplifie les effets des hausses de taux d’intérêt et de l’inflation.