Deux indicateurs clés de l’économie canadienne pointent dans la même direction. Les chiffres du PIB pour le troisième trimestre et les chiffres de l’emploi de novembre suggèrent que la Banque du Canada ne devrait pas modifier son taux d’intérêt directeur dans les prochains jours.
L’économie canadienne s’est contractée à un taux annualisé de 1,1 % en juillet, août et septembre. Il s’agit d’une contraction plus importante que prévu. Les observateurs du marché s’attendaient à une modeste augmentation de 0,2 %. La Banque du Canada prévoyait un gain de 0,8 %. Le pays a toutefois évité de tomber dans une récession technique, car les chiffres du deuxième trimestre ont été révisés à la hausse, pour un gain de 1,4 %. Ils indiquaient initialement une baisse de 0,2 %. L’économie a néanmoins tendance à ralentir depuis plusieurs mois.
L’économie a créé plus d’emplois que prévu en novembre, mais le taux de chômage a augmenté. Près de 25 000 emplois ont été créés, dépassant les 15 000 prévus. Toutefois, cela est néanmoins inférieure à la croissance démographique du pays. Le taux de chômage est passé de 5,7 % en octobre à 5,8 % en novembre, car le nombre de personnes à la recherche d’un emploi a augmenté.
Il s’agit des deux dernières données économiques majeures avant que la Banque du Canada ne procède à son annonce de décembre concernant les taux d’intérêt cette semaine. Si l’on ajoute à cela les plus récents chiffres de l’inflation (en hausse de 3,1 % sur douze mois en octobre), la Banque semble avoir toutes les raisons de maintenir son taux directeur à 5,0 %. Ce taux n’a pas bougé depuis juillet et le marché ne se préoccupe plus de la possibilité de nouvelles hausses, mais plutôt de la date à laquelle il pourrait y avoir des baisses.