La Banque du Canada a de nouveau relevé les taux d’intérêt, mais cette plus récente hausse est moins élevée que ce qui était attendu.
Le taux directeur a été relevé d’un demi-point de pourcentage (ou de 50 points de base) pour s’établir à 3,75 %. Une majorité des observateurs du marché s’attendaient à une hausse de 75 points de base. Cette hausse moins marquée que prévu semble indiquer que ce cycle de hausse de taux par la BdC tire à sa fin. Mais nous n’y sommes pas encore tout à fait.
« Cette phase de resserrement arrivera à son terme. Nous nous rapprochons de ce point, mais nous n’y sommes pas encore. Nous nous attendons donc à ce que les taux d’intérêt doivent encore être relevés », a déclaré le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, après l’annonce des taux la semaine dernière.
M. Macklem a également indiqué que les hausses futures seraient probablement moins importantes que ce que nous avons vu jusqu’à présent depuis le début du cycle en cours. Cela laisse la porte ouverte à une nouvelle hausse lors de la prochaine et dernière fixation de l’année, prévue en décembre. Plusieurs prévisionnistes s’attendent à ce que la Banque fasse ensuite une pause, une fois que le taux directeur aura été porté à 4 %.
La Banque est convaincue que son plan d’augmenter rapidement et de manière marquée les taux d’intérêt fonctionne, mais elle est parfaitement consciente du fait que plan est assorti d’un risque de resserrement excessif et qu’il pourrait entraîner l’économie dans une grave récession.
Si une pause pour mesurer les effets de son travail semble prudente, la Banque doit également tenir compte de facteurs internationaux. L’économie américaine en est un des principaux.
Les pressions inflationnistes aux États-Unis demeurent plus élevées qu’ici et la banque centrale américaine devrait procéder à un autre relèvement de 75 points de base de son taux directeur cette semaine, le plaçant au-dessus du taux canadien. Cela dévaluerait probablement davantage le huard par rapport au dollar américain et cela aurait des répercussions sur l’économie canadienne au sens large.