Selon deux nouveaux rapports, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt ont un effet bien réel sur les habitudes de consommation et l’accessibilité au logement des Canadiens.
Selon la plus récente enquête de l’Angus Reid Institute, près de 90 % des Canadiens doivent « se serrer la ceinture » en raison de la hausse des coûts. Cela représente une augmentation de 8 points de pourcentage par rapport au mois d’août.
La plupart (66 %) des Canadiens réduisent leurs dépenses discrétionnaires, mais ils sont 50 % – la moitié – à repousser d’importants achats tels que des appareils électroménagers, une voiture ou une maison. Plus d’un quart d’entre eux (26 %) affirment aujourd’hui prendre la décision troublante de reporter leurs contributions à l’épargne – qui peut inclure l’épargne en vue de l’achat d’un logement – ou à leur retraite. Ce pourcentage est en hausse par rapport aux 19 % qui affirmaient la même chose il y a à peine six semaines.
L’enquête indique également que près de la moitié des Canadiens estiment que leur situation financière s’est empirée au cours de la dernière année.
Dans ce contexte de resserrement monétaire, l’une des grandes banques à charte du Canada fait état de la pire accessibilité au logement qu’elle n’ait jamais enregistrée.
En utilisant le rapport entre les coûts de portage d’un prêt hypothécaire et le revenu des ménages, ce qu’on appelle la « mesure d’accessibilité globale » de la banque a atteint 60 %. Ce pourcentage est supérieur au précédent pire relevé de l’histoire, soit 57 %, en 1990.
La banque s’attend à ce que la correction du marché immobilier qui est en cours se solde par une baisse des prix de 14 % d’ici la fin de l'année, ce qui favorisera l’accessibilité financière selon elle. Mais elle s’attend également à ce que les hausses continues des taux d’intérêt retardent les bénéfices potentiellement associés à toute baisse des prix.