L’anticipation d’une baisse des taux d'intérêt par la Banque du Canada incite les observateurs du marché à scruter à la loupe chacun des aspects de son processus décisionnel qu’ils réussissent à trouver.
Le plus récent à faire l’objet d’une étude minutieuse est le « résumé des délibérations » que la Banque a commencé à publier il y a environ un an. Le résumé d’avril montre que le Conseil de direction de la Banque envisage des réductions de taux « progressives », mais qu’il est divisé sur le moment où commencer à baisser les taux.
Certains membres du Conseil souhaitent maintenir une approche plus prudente. Ils affirment que les risques d’un resserrement excessif sont compensés par l’actuel bon rendement de l’économie. Ils restent préoccupés par le fait que l’inflation fondamentale n’a pas baissé assez longtemps pour assurer la maîtrise de l’inflation.
La moyenne des mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque a chuté à 3,0 % en mars, contre 3,1 % en février. L’indice des prix à la consommation (IPC) – ou l’inflation globale – est passé de 2,8 % à 2,9 % au cours de la même période.
D’autres membres [du Conseil] affirment que la lutte contre l’inflation a bien progressé et que l’inflation est revenue à des niveaux plus normaux, notamment en ce qui concerne les biens et les services utilisés pour mesurer l’IPC.
L’activité dans le marché du logement est un facteur qui a pu faire pencher la balance en faveur du maintien à 5,0 % du taux directeur à un jour de la Banque. Les membres ont reconnu qu’une baisse des taux pourrait accroître le risque d’une nouvelle surchauffe du marché et pousser les frais de logement à la hausse. Ces frais ont été un des principaux moteurs de l’IPC.